Les perturbations de l’équilibre K+ sont potentiellement mortelles et surviennent dans de nombreuses circonstances. Nous proposons d’étudier comment l’homéostasie du K+ est régulée dans le contexte des maladies rénales chroniques (MRC). L’hyperkaliémie est très fréquente chez les patients atteints de MRC. En utilisant des souris néphrectomisées, nous nous efforçons de dresser un tableau complet du métabolisme du K+ au cours de la MRC (hormones, excrétion fécale et rénale du K+, expression des transporteurs de K+ dans le côlon et le rein) et de déterminer si l’augmentation de la sécrétion fécale de K+ (par l’inhibition de l’HKA2 colique) pourrait réduire le risque de développer une hyperkaliémie. En ce qui concerne l’HKA2, on sait peu de choses sur les voies de régulation kinase-dépendantes qui régulent son niveau d’expression, son activité intrinsèque, son mode d’échange cationique, etc. Notre objectif est d’étudier les effets des voies PKA, AMPK, SGK et NO sur les ovocytes exprimant HKA2, soit en utilisant des approches pharmacologiques, soit en co-exprimant des kinases (de type sauvage ou muté). En outre, nous réalisons actuellement des études fonctionnelles sur plusieurs polymorphismes humains de l’HKA2 que nous avons identifiés, afin de déterminer s’ils peuvent induire un changement dans les propriétés de l’HKA2, avec d’éventuelles conséquences sur l’équilibre potassique. L’infection par Sars-Cov-2 conduisant à COVID-19 perturbe l’équilibre potassique et nous étudions les mécanismes par lesquels elle interfère avec le système de transport ionique rénal.