05/12/2024
Anaïs Françon, actuellement post-doctorante dans le laboratoire du Pr Francine Béhar-Cohen, a soutenu sa thèse de doctorat le 16 mai 2023.
Ses travaux sur l’analyse de la phototoxicité de la lumière des LED viennent d’être récompensés par deux prix : le Prix solennel de thèse de la Chancellerie des universités de Paris 2024, dans le domaine de l’ophtalmologie (remis le 3 décembre), et le prix de thèse Sciences de la santé publique et environnement 2024 de l’Académie nationale de Pharmacie (remis le 8 janvier).
Arrivée dans le laboratoire en janvier 2019 pour un stage de Master 2, Anaïs a poursuivi en thèse, sous la direction du Dr Alicia Torriglia, puis en post-doc depuis mai 2023.
Elle s’est attachée à l’étude de la toxicité, pour l’œil et la rétine, des nouvelles technologies d’éclairement domestique, à savoir les diodes électroluminescentes (LED).
Anaïs a montré que les seuils de phototoxicité actuels, définis de la même manière chez les rongeurs et chez les primates, desquels dérivent les normes d’éclairage, ont des valeurs trop élevées. De ce fait, des doses inférieures aux seuils actuels entrainent des dommages significatifs sur la rétine. Elle a également montré que les différentes parties du spectre de la lumière blanche ont des impacts différents sur la rétine, alors qu’aujourd’hui seule la toxicité de la lumière bleue est prise en compte. Ainsi, la lumière verte est également toxique alors que le rouge, peu présent dans les LED blanches, est au contraire protecteur.
Ses travaux remettent donc en cause la validité des seuils actuels de phototoxicité, et soulignent la nécessité de réévaluer les normes d’éclairage domestique et de mieux prendre en compte la composition spectrale des sources de lumière.
Anaïs va poursuivre sa carrière scientifique par un post-doc au Canada, dans le laboratoire du Dr Sapieha, à Montréal, à partir de février 2025.
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© Photo vignette de la page d’accueil : Chancellerie des universités de Paris – Sylvain Lhermie