Le diabète de type 2 (DT2) et les maladies métaboliques du foie (NAFLD pour non-alcoholic fatty liver disease) sont en augmentation dans le monde entier en raison de la pandémie d’obésité. L’obésité et la résistance à l’insuline sont des facteurs pathogènes clés associés à la présence du DT2. Par conséquent, la NAFLD est très fréquente chez les personnes atteintes de DT2. On estime que jusqu’à 90 % des patients atteints de DT2 développent une NAFLD.Parmi eux, la prévalence de la stéato-hépatite non-alcoolique (NASH, pour non-alcoholic steatohepatitis) peut atteindre 80 %, avec une prévalence de la fibrose modérée à sévère estimée à 22-60 %. La relation entre la NAFLD et le DT2 est forte et complexe et il est extrêmement difficile de distinguer si la NAFLD est une cause ou une conséquence du DT2. Nos objectifs sont de comprendre les mécanismes par lesquels le DT2 favorise la NAFLD et vice versa. Nous nous intéressons particulièrement aux aspects suivants : (i) les rôles des sphingolipides et du stress du reticulum endoplasmique (RE) sur la résistance hépatique à l’insuline et la progression vers la NASH, (ii) la relation entre NAFLD, DT2 et le métabolisme osseux via le récepteur RANK, (iii) le métabolisme des cellules stellaires hépatiques responsables de la fibrogénèse. Ces études sont réalisées sur des cultures de cellules primaires de rongeurs ou d’humains, sur des animaux génétiquement modifiés mais aussi par l’intermédiaire d’études translationnelles chez l’homme grâce aux cliniciens de l’équipe.