23/12/2019
Le projet labellisé porte sur l’étude de la relation entre polyploïdie hépatique, lésions du génome et maladies métaboliques du foie.
Le foie est l’organe central affecté par une accumulation de graisse, définie comme la maladie du foie gras non alcoolique (NAFL or Non-Alcoholic Fat Liver) ou maladie du soda. La NAFL peut évoluer vers une stéatose hépatique non alcoolique (NASH), vers une cirrhose et finalement vers le cancer. Dans les pays industrialisés, 20% de la population présente une stéatose hépatique. La compréhension des mécanismes impliqués dans le développement de cette stéatose est donc un enjeu majeur de santé publique. L’équipe de Chantal Desdouets a récemment démontré que le foie des patients NASH présente une accumulation d’hépatocytes polyploïdes (contenant plus de deux copies de chromosomes) et des lésions du génome. Ses résultats indiquent que les hépatocytes gras se divisent par un cycle de division particulier, appelé endo-réplication, au cours duquel le matériel génétique est dupliqué sans division cellulaire. Ce programme de division alternatif apparait dans un contexte de stress génomique. Le projet labellisé par la FRM s’inscrit dans la continuité de ces travaux. Il a pour objectif d’étudier comment la polyploïdie hépatique, la présence des lésions du génome et les mécanismes d’immunosurveillance impactent les maladies métaboliques du foie comme la NASL et la NASH.